Saturday 29 November 2008

gonzo was a desert, a methadone object


J'ai frroid, j'ai froid, terriblement froid, froid à l'intérieur. Ce Froid dont parle Burroughs dans son Déjeuner Tout Nu, qui me ronge, littéralement, et toute ça à cause de quoi, de quelques médicaments, qui me vident de ma substance, doucement, et qui ne suffisent pas pourtant, à me faire oublier la douleur. J'essaye d'en rigoler, je feins de ne pas être touchée, parce que je ne veux pas qu'ils sachent, parce que je ne veux pas de leur pitié, je veux pouvoir encore parfois faire comme si de rien n'était, être avec eux pour l'éternité, et oublier tout ça, ces nuits à m'agiter toute seule dans mon lit, la douleur qui écrase tout le reste, qui empèche même les larmes de couler, et alors je me sens terriblement seule, j'aimerai que quelqu'un soit à mes côtés, pouvoir tout oublier. Et lorsque, parfois, je me retrouve paralysée, incapable de bouger, alors j'ai peur, terriblement peur.