Thursday 26 June 2008

no comply


Vois-tu, il me manque cette fêlure, cette ironie frivole, cette candide inconstance; celle de nos nuits passées, nos âmes étourdies, quand au petit matin on défiait le soleil, et que l'on osait tout alors qu'on avait rien. Un mégot à la main et l'éloquence belle, on en avait que faire de leur douces chimères. Des gamins insolents qui crachaient au néant, avec pour seule orgueil notre fureur de vivre.

Monday 23 June 2008

cool your boots


J'ai passé quelques jours seule chez mes grands-parents, allongée au bord de la piscine avec un bouquin et des clopes ; il y avait le ciel immaculé, le soleil abrutissant et le vide, et c'est drôle comme tout ça m'a donné l'impression d'être dans un roman de Bret Easton Ellis.

Saturday 21 June 2008

she's dressed in black


Je ne vois pas ce que je pourrais faire à tout ça, je ne vois pas comment faire pour qu'ils voient, qu'ils comprennent que la douleur me ronge et que j'ai envie de crier au secours, envie de crier cette injustice lorsque tous je les vois sourire, lorsque tous je les vois descendre des litres d'alcool et s'amuser alors que la douleur me cloue à une chaise, ; que faire enfin lorsque je le vois s'éloigner avec une autre sans rien avoir su lui dire. Inlassablement ces deux mêmes douleurs me rongent et j'écoute Beatles for Sale, comme l'an dernier, feignant de ne pas voir que les choses ont changées. Et je ne sais que trop bien pourquoi.

Sunday 15 June 2008

disappear here


Tout recommence, je vomis le moindre morceau ingurgité, les médicaments y compris, je saigne du nez et ma piqure me fait terriblement mal, ma tête est sur le point d'imploser et je vais ressortir les béquilles; autant dire que tout va bien et que le bac va passer comme une lettre à la poste. Et il m'a à nouveau reproché mon cynisme, et à nouveau je n'ai pas réussi à lui dire ce qui brûle en moi depuis quelque mois, alors je n'ai rien su faire contre ces spectres, rien su faire que me noyer dans l'alcool.

Friday 13 June 2008

gold gold gold

Je suis défoncée à cause de cette saloperie de médicaments, alors au lieu de réviser je passe des après-midi au Voxx ou à écouter de la musique. J'ai beaucoup trop écouté Band of Horses ces derniers jours, trop de soirs je suis restée assise sur le balcon une cigarette à la main à fixer la nuit et ces taches d'ombres à l'horizon qui apparaissent ici et là entre les lumières de la ville, et les 3 minutes 45 de The Funeral peu à peu se sont insinuées en moi, dans une danse funèbre qui a tout emporté. Maintenant à nouveau je me sens vide, je ne ressens plus que l'absence, j'ai trop pleuré et je me trouve incapable de verser une larme de plus ; alors tant mieux, tant mieux parce que je n'ai plus qu'à laisser faire, plus qu'à laisser les fantômes se matérialiser pour demain les noyer dans l'alcool et la musique.

Monday 9 June 2008

the funeral

Depuis quelques jours certains fantômes reviennent me hanter. Et je ne sais pas trop quoi faire avec tout ça.

Wednesday 4 June 2008

lying on the dancefloor


Ce soir au Sonic, les groupes qui m'ont sauvé la vie, qui m'ont aidés à tenir le coup. Lorsque plus rien n'allait leur musique semblait la seule chose qu'il me restait, la seule qui compte encore. Tout d'abord Selar, ces airs légers qui parlent du passé avec une alerte insouciance doucement m'ont ramenée à ces pâles matins ensoleillés désormais envolés, tranquilles, paisibles. Et puis la splendeur de (please) don't blame mexico inévitablement me fait penser à lui, , à ces mots, ces enfantillages, toutes ces choses qui ont fait notre histoire, ce trop peu de temps que nous avons partagé, les sentiments confus, ce tumulte incessant, impétueuse torpeur qui consumait nos cœurs, et je réalise soudain que tout ça n'était pas vain. Et puis Dieu est arrivé et je me suis retrouvée comme vide de tout lorsque a éclaté winged/wicked things, ma mélodie, et tout était si dense, nébuleux, j'ai sombré dans une exaltation telle une abîme céleste, un bouillonnement absurde qui n'a laissé de place à aucune émotion, même la douleur presque effacée, juste ce vide explosant en moi, la musique pesante et aérienne et ce dérisoire désordre de l'âme, l'impénétrable génie de Spencer Krug nous arrachant au temps ; déchirement béat d'une informe rigueur qui lorsqu'il a prit fin n'a laissé place qu'à un silence pieux, mystère immatériel supplantant le chaos.