Wednesday 4 June 2008

lying on the dancefloor


Ce soir au Sonic, les groupes qui m'ont sauvé la vie, qui m'ont aidés à tenir le coup. Lorsque plus rien n'allait leur musique semblait la seule chose qu'il me restait, la seule qui compte encore. Tout d'abord Selar, ces airs légers qui parlent du passé avec une alerte insouciance doucement m'ont ramenée à ces pâles matins ensoleillés désormais envolés, tranquilles, paisibles. Et puis la splendeur de (please) don't blame mexico inévitablement me fait penser à lui, , à ces mots, ces enfantillages, toutes ces choses qui ont fait notre histoire, ce trop peu de temps que nous avons partagé, les sentiments confus, ce tumulte incessant, impétueuse torpeur qui consumait nos cœurs, et je réalise soudain que tout ça n'était pas vain. Et puis Dieu est arrivé et je me suis retrouvée comme vide de tout lorsque a éclaté winged/wicked things, ma mélodie, et tout était si dense, nébuleux, j'ai sombré dans une exaltation telle une abîme céleste, un bouillonnement absurde qui n'a laissé de place à aucune émotion, même la douleur presque effacée, juste ce vide explosant en moi, la musique pesante et aérienne et ce dérisoire désordre de l'âme, l'impénétrable génie de Spencer Krug nous arrachant au temps ; déchirement béat d'une informe rigueur qui lorsqu'il a prit fin n'a laissé place qu'à un silence pieux, mystère immatériel supplantant le chaos.

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